À Paris, le marché immobilier a enregistré une baisse de près de 3% par rapport au pic de 2020, avant la crise de la COVID. Et les projections pour 2023 suggèrent une baisse similaire, flirtant avec le seuil symbolique de 10.000 euros/m2 en septembre. L’offre excédentaire pourrait bien persister.
Les prévisions générales : Éclaircies et tempêtes
Selon PAP (“de particulier à particulier”), la tendance générale pour 2023 montre une baisse des prix de 2 à 3 %. Dans les zones où les prix ont flambé récemment, cette baisse pourrait être plus prononcée. Cependant, certaines régions pourraient encore voir une croissance en raison de la rareté et d’une demande constante.
Dans une étude, Fitch Ratings prévoit une stagnation des prix des logements en France en 2023 (croissance de 0 à -2 %), puis une baisse de 2 à 4 % en 2024https://t.co/zcKEimu9Mv via @businessimmo
— Immobilier-Antoine-Bire-Saumur (@immobilier_ab_) June 28, 2023
Un volume de transactions en diminution
Après des années record dépassant 1,1 million de ventes par an, les transactions devraient repasser sous la barre du million en 2023, un chiffre considéré comme standard. Rappelons qu’en 2017-2018, 950 000 ventes étaient enregistrées annuellement sans crier à la crise.
Aucun signe d’effondrement, mais prudence est mère de sûreté
La faible construction récente minimise le risque d’effondrement du marché. Cependant, la situation géopolitique ou un afflux de ventes pourraient déstabiliser le marché, rappelant la situation des années 90. Surtout avec la vente panique des “passoires thermiques”, qui pourrait entraîner une baisse significative des prix.
La question des taux : Impact sur la capacité d’emprunt
Les taux de crédit ont doublé en un an, diminuant la capacité d’emprunt de 20 %. Mais cette hausse n’a pas entraîné une baisse significative des prix de l’immobilier. Les conseils sont de rester prudent et d’attendre des délais de vente un peu plus longs.
Le mot des experts : Une conjoncture économique complexe
Pour Marc Touati (ACDEFI), la tendance est à la baisse pour les prix immobiliers, en partie en raison de l’effet de l’inflation sur les taux d’intérêt. De son côté, le groupe bancaire BPCE anticipe une nette réduction des transactions en 2023.
La baisse du marché immobilier semble être une réalité en 2023, en particulier à Paris. Cependant, est-ce vraiment une crise, ou simplement une correction du marché après des années records ? Faut-il craindre un effondrement total ou une simple restructuration temporaire ? Et surtout, comment les acheteurs potentiels doivent-ils aborder cette situation ? Ces questions restent sans réponse définitive, mais méritent une réflexion approfondie.